Parmi les professionnels de santé, les médecins Anne Borgne, Marion Adler, Philippe Castera et Philippe Presles se sont réunis autour d’une table pour discuter du sevrage tabagique et ont répondu à toutes les questions retransmises par Alain Ducardonnet, médecin et journaliste au service de l’association SOS Addictions.
Marion Adler, médecin et tabacologue :
"Le rôle de la vape est important. Il faut en parler aussi, dans la prise en charge et l'aide au sevrage tabagique. Les patients arrivent à arrêter de fumer plus facilement ainsi."
"Vous avez souffert la première fois par un arrêt du tabac sans rien. Vous avez aussi le droit d'avoir vos béquilles et elles doivent être à votre taille. A ce moment là, vous allez voir, c'est que du bonheur. Parce que l'on respire mieux, parce qu'on garde son argent pour soi, rapidement on a plus peur des traitements."
"La cigarette à combustion est telle un feu de cheminée. Notre corps n'est pas fait pour inhaler la fumée d'un feu de cheminée. C'est ce qui encrasse le cœur et les poumons."
Philippe Presles, médecin généraliste :
"La nicotine est l'amie du fumeur et n'entraîne pas de danger de cancer ou d’infarctus. Les dangers de la nicotine c'est que la plupart ne l'utilisent pas à dose suffisante, ce qui présente un risque de rechute. Sans s'inquiéter, il faut prendre la dose nécessaire pour se débarrasser du tabac."
"Le plus important lors d'un sevrage tabagique est d'éviter le sous-dosage en nicotine."
"Cela vaut le coup pour un médecin généraliste d'aller visiter les boutiques (de vape) autour de son cabinet pour pouvoir y envoyer des patients. Ce sont de véritables co-thérapeutes."
Philippe Castera, médecin et addictologue :
"Beaucoup sont sous-dosés en nicotine de peur d'avoir des effets secondaires. Grâce à la cigarette électronique, les patients commencent à savoir que c'est la combustion du tabac qui est dangereuse."
Anne Borgne, médecin généraliste :
"En comparant les substituts nicotiniques à la vape, on observe un doublement des taux de réussite avec la vape : 8 % d'abstinence à partir d'1 an pour les substituts nicotiniques et 18 % pour les vapoteurs." "La vape est un produit d'usage courant qui doit le rester."
Pour plus d'informations sur les sujets abordées durant la conférence --> https://bit.ly/2VfRNJz