Journaux de bord des membresMon anniv

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Goldos
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Re: Mon anniv

Message par Goldos » dim. 11 avr. 2021, 16:16

Allez, une petite gentille :D :

Jésus, dans un état d'énervement avancé, convoque tous ses disciples et apôtres pour une réunion d'urgence concernant la forte consommation de drogue sur terre.

Après avoir mûrement réfléchi, ils arrivent à la conclusion que pour régler le problème, ils doivent d'abord goûter les drogues eux-mêmes et ensuite décider de la façon d’agir. Il fut donc décidé qu'une commission formée d'apôtres retourne sur terre afin de collecter les différentes drogues.

L'opération secrète se déroule donc, et 2 jours après, les apôtres mandatés commencent à revenir au paradis. Jésus attend à la porte et demande au premier :
- Qui est là?
- C'est Paul.
Jésus ouvre la porte.
- Qu'as-tu ramené Paul ?
- Hachich du Maroc.
- Très bien mon fils, entre.

- Qui est là ?
- C’est Marc.
Jésus ouvre la porte.
- Qu'as-tu ramené Marc ?
- Marijuana de Colombie.
- Très bien mon fils, entre.

- Qui est là ?
- C'est Mathieu.
Jésus ouvre la porte.
- Qu'as-tu ramené Mathieu ?
- Cocaïne de Bolivie.
- Très bien mon fils, entre.

- Qui est là ?
- C'est Jean.
Jésus ouvre la porte.
- Qu'as-tu ramené Jean?
- Ecstasy de Montréal.
- Très bien mon fils, entre.

- Qui est là ?
- C'est Luc.
Jésus ouvre la porte.
- Qu'as-tu ramené Luc?
- Speed d'Amsterdam.
- Très bien mon fils, entre.

- Qui est là ?
- C'est Judas.
- Jésus ouvre la porte.
- Qu'as tu ramené Judas?
- Gendarmerie Nationale ! Tout le monde face au mur !!!!!!!

:lol:
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Re: Mon anniv

Message par Icemilk » dim. 11 avr. 2021, 21:38

Une dernière pour la route, on le voit mieux :

https://www.facebook.com/10000218937608 ... 4435882499

Plus je l'ai en main et plus il me plait.
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Re: Mon anniv

Message par Léni » mer. 14 avr. 2021, 21:53

:inlove: ..Et donc, tu vapes avec des gants :?: :?
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Message par Icemilk » jeu. 15 avr. 2021, 07:48

Léni a écrit :
mer. 14 avr. 2021, 21:53
:inlove: ..Et donc, tu vapes avec des gants :?: :?
Ah non! Là j'enlève les moufles, j'ai pas envie de le faire tomber...d'ailleurs ça me fait penser à un truc...ça fait au moins un mois que je n'ai rien laissé échapper...ni ato, ni box....pas normal ça.
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Re: Mon anniv

Message par Léni » jeu. 15 avr. 2021, 09:02

:o Parle pas de malheur ;)
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Re: Mon anniv

Message par Icemilk » jeu. 15 avr. 2021, 16:58

Bof, en sachant que ça peut arriver je relativise, ce n'est qu'un objet.
Mais ça me gaverais grave tout de même.
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Re: Mon anniv

Message par Icemilk » lun. 19 avr. 2021, 10:04

Le commencement, ou genèse d'un hit.



Assis en terrasse je savoure un expresso en lisant le Canard, une sèche à la main, tout est calme et serein. Je paie, me lève et passe de rue en rue parmi la foule absente ; c'est l'avantage des matins, on peut circuler sur les trottoirs sans avoir à faire gaffe de ne pas renverser un chenu en déambulateur. C'est comme ça, il n'y a pas que moi qui vieilli, ma ville aussi.

Je mets la main à la poche et sort ma blague, roule, allume, tire et stoppe...»je viens d'en balancer une il n'y a pas cinq minutes » me dis-je. Je lève les yeux et vois; par hasard?, le fronton scintillant d'un magasin en face de moi. Elle est belle la boutique, elle attire l’œil comme une guirlande de Noël un soir d'été, aussi remarquable qu'une essoreuse sur le parvis en sortie de messe. J'écrase ma clope, hésite, tournicote et entre. E-cigarette ? j'en avais entendu parlé vaguement, lu un ou deux titres de revue sans plus.

Ambiance zen, décors feng-Shui quasi clinique, atmosphère sympa. Derrière le rade un hipster au style plutôt sage avec sourire de dentiste et son acolyte tatoué gominé que j'ai envie d'appeler «Titi» ou «Popeye». Y a pas à dire, l'accueil est comme une flammekueche: aux petits oignons.
J'explique, on discute, on m'explique, on me montre, on me fais tester, je goûte, je goûte et re-goûte.

Je goutte aussi mais ça c'est parce qu’il fait chaud et que j'ai le rhume.

Ils sont patient, sympas, à l'écoute, attentifs, je repars avec mon kit complet.

Il paraît que la vape reviens moins chère que la clope pourtant je viens de cramer deux mois de budget tabac...va comprendre.

Je trouve un banc libre d'argentés bleuis par la décoloration et vape...mouais, c'est pas la même chose, ça gratte et ça pique. Je ressors ma blague et tète les deux pour voir. La roulée à un goût d'ultra light à coté, j'la balance.
Se fut la dernière... R . I . mais pas en P.



Semaine 1 et suite.



La veille du sur-lendemain du jour ou j'ai arrêté je me réveille et vois une enseigne clignotante: «C.L.O.P.E. ».

Je prends mon p'tit dèj, m'installe et fais le plein.

Le monsieur a dit de dévisser le capuchon...ça y est...puis de remplir dooouuuceeement...ça y est c'est fait aussi...puis de revisser...ça y est j'ai tout juste. Content de moi j'ai simplement à nettoyer la table, le machin qui contient la batterie, le Jean (et pis un peu la chemise tant que j'y suis) et à me laver les mains. Le vendeur et moi n'avons pas la même notion du terme «doucement».

Je vape (c'est comme ça qu'il faut dire on m'a dit), vape, vape et l'enseigne s'éloigne.

Le lendemain de la veille du sur-lendemain (jour 2 pour ceux qui ne suivent pas) l’enseigne est toujours là, bien présente mais c'est bizarre il me manque quelque chose dans la bouche. Je cherche et trouve: mon haleine de phacochère s'en est allée. Je vape, je fais le plein, je vape, je fais le plein quasi non-stop; je suis, tel le junkie, à la recherche de ma dose, éclairé par mon enseigne.



Je vous fais grâce des «es-ce que j'ai bien mes résistances?, ou sont elles?, combien me reste-t-il d'e-liquide?, à ce niveau dans le flacon je peux remplir combien de fois?...». Sachez que pour me rassurer j'ai une résistance dans mon sac, une au salon, une sur mon lieu de travail, une dans mon vestiaire, une dans la voiture et parfois une dans ma poche au cas ou celle en réserve aurait un défaut de fabrication. Obsessionnel moi? Allons donc, vous n'y pensez pas!

Pour l'e-liquide j'vous raconte pas, j'ai pas envie de passé pour un anxieux...la clope? J’arrête quand je veux c'est que de la volonté vous dis-je!

Ils feraient mieux de fournir une boite de Lexomil avec le premier kit de vape; ou mieux, une cartouche de Lexomil. Je pari que ça peut se fumer ce truc là.

Nan, je ne suis ni nerveux ni anxieux . Tout baigne...saloperie d'enseigne qui souvent vire au cramoisi.

Je vape, je vape je vape, je va....c'est quoi ce goût immonde de tourbe brûlée matinée de caoutchouc en fusion? La résistance vient de lâcher. «vite ou les ai-je mis?» me dis je fébrilement.

J'en trouve une et m'installe pour la changer puis réfléchis car vu la première expérience de remplissage je me demande s'il ne faut pas m'équiper (un ciré et une paire de bottes se serait bien?).

Je prends l'essuie-tout, le chiffon humide, cherche mon fidèle Labrador,. Et je m'y colle (à la tache, pas au Labrador).

Cinq minutes plus tard, fier comme si j'avais un bar-tabac (Coluche si tu me lis...) j’exhibe fièrement mon trophée, le rempli et attends. Première bouffée, j'me crame la langue et les joues; j'ai oublié, le vendeur à dit 5-6 gouttes dans le p'tit tuyau, pas 12. J'ai toujours été nul en math.

Les semaines passent, toujours et encore sous les néons aux coloris changeants et variants du blanc au rouge flamboyant. Alors je passe à la boutique ou les deux compères toujours aussi sympathiques et patients me conseillent, me font tester, goûter. Alors je teste, essaie, achète pour maintenir le hit qui doucement diminue. Mélangé avec le goût tabac j'ai tenté la menthe, le citron, le menthe-citron (celui-là j'aime pas, j'ai cru vaper de l'Arpic senteur grand frais air du large) et bon an mal an je crois avoir trouvé un compromis.

Et puis y a la carotte ; vous connaissez la carotte? Le machin orange et sans goût quant il est cuit. Le truc qui est orange, sans goût et qui craque sous la dent quant il est cru. Ben là c'est toujours orange mais c'est goûteux, avec de la saveur et tout et tout. Le pire c'est que ça marche aussi avec la tomate ou la courgette même le bœuf bourguignon est concerné (en un seul mot). Et manger sans avoir la salière sur la table n'est pas mal non plus. Faut dire que question sel j'en ajoutais un peu comme un employé communal sale une route verglacée ; à la pelle et sans limite.

Cela fait quatre mois sans tabac (pas une taffe) et je garde à l'esprit (à moins que ce ne soit ma mémoire corporelle ) que l'E-cigarette ne remplace pas la sensation ni la gestuelle de la clope, c'est un succédané très proche avec tout les effets bénéfiques souhaités. Alors, même si je n'ai plus les doigts jaune, que je n'empeste plus le tabac...la vape?Que du bonheur? Je peux dire ça oui...reste à retrouver le sommeil et ...à tenir.

J'vous laisse (pour l'instant) j'vais vapoter; éclairé par mon enseigne et avec ma boite de Lexomil sous le bras.

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Matin nébuleux au réveil gélatineux, le garde temps exsangue stridule. Ma seule envie est de lui donner une grande baffe pour lui faire manger ces dents mais il fait la roue et se pavane sur la table de nuit.
Je m’extirpe de la paillasse et vais en direction de la salle de bain. Les elfes de maison ont dus déplacer la commode du couloir (Dobby si je te trouve …); je suis à cloche pied en jurant :
Coin de commode – 1, Petit orteil – 0 ...Y avait hors jeux, c’est pas juste.
Une fois dans la salle de bain j’hésite: désinfection ou amputation? C’est sournois une commode.
P’tit dèj à la sardine sauce tomate – jus d’orange – confiture de coings ; faut bien compensé.
Direction le gagne pain, j’m’habille chaudement avant de sortir ; un Dieu secoue ces pellicules.
Les néon sont au rouge clair à 70 BPM … la tétine attendra.
J’enfile mon cuir et vérifie le niveau du clearo; M’ houai, pas fameux, faut faire le plein.
Debout dans l’entrée, engoncé dans ma peau de mouton je sors le matos de mon sac et me plie au rituel.
Et là, je comprends pas ; le Mod est présent pis il y est plus. Si! je le vois! C’est un mytho, il se prends pour C. Ader. Vol au ralenti style «alerte à Malibu» et je vois sa vie défiler devant ses yeux.
Le plus dur c’est pas la chute, c’est l’atterrissage.
Le carrelage en mosaïque de plus d’un siècle courbe l’échine et attends son premier choc technologique……….impact.

Pas de moufles, pas d’œdème palmaire, aucune hémiplégie digitale et l’huile de sardine est absorbée depuis longtemps ; j’avais tout pour réussir. Pas besoin d’un cochon pour trouver la truffe, elle est plantée benoîtement au milieu du couloir. Comme dirait un Sicilien à l »accent Alsacien : Oh ! mertalors !

J’ouvre un œil et puis l’autre. Désolation, dislocation, y a des pièces partout. Le cadavre gît la gueule ouverte et démembré, son fondement me tirant la langue.

Vous connaissez la chanson «Alouette»? Ben là c’est pareil… on monte à 120 BPM.
Je ramasse le Mod, le cléro et son petit bonnet tapi dans un coin de plinthe et revisse l’un sur l’autre, sur l'autre. Je vois bien qu’avec la langue pendante et tenante par des ligaments distendus il est mal en point. Ces petits yeux pleins d’espoir me regardent en larmoyant (car bien sur il me fait le coup de l’incontinence urinaire). J'essuie (et donc je panse) le tout puis part à la recherche de l'accu.
Houdini n'aurait pas fait mieux...introuvable. Je cherche et cherche...rien. Au bout de 4 minutes (c'est long 4 minutes) je me mets à plat dos sur le ventre et fais les dessous des meubles à la lampe de poche... BPM à 170 ; lumière grenat.
Et là derrière un pied de bibliothèque, acculé l'accu me nargue. Yaaaaaiiiiiisssssseee !! Je chope le préssssssieux et l'enquille dans l'emplacement haddock (ça va bien avec la sardine). La charnière est comme ma grand-mère, elle a du jeu dans les rotules. Mais elle tient.

Pas besoin de casser le cochonnet cette fois, mais j'ai eu les boules. Aaahhh !! La première bouffée j'vous raconte pas.
Avant que vous ne me le demandiez je tiens à vous informer que le carrelage va bien. Il a supporté son carreau matinal.
To be continued...


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Avec la vape tout baigne.



Le crépuscule se pointant sournoisement je procède comme habituellement et sans déroger, au remplissage du cléro. Le rituel accompli je place mon Mod sur une étagère (bien au milieu et calé pour éviter toute tentative de plongeon intempestive) et ma fiole (6 Cl), neuve, achetée et concoctée ce matin, dans ma besace en cuir.

Tous les matins le soleil se lève et moi aussi; p’tit dèj (sans sardine)...bisous à celle qui a l’immense bonheur et l’ineffable joie de partager ma vie trépidante (à moins que se ne soit moi qui partage la sienne?),...récupération de la cibiche electro,...voiture,...travail. Une matinée tout en douceur qui fleure bon la vanille(…?!...)Arrivée au trimard,...changement,...pieds sur le bureau calé au fond du siège je récupère ma sucette à bonheur au jugé du bout des doigts.

Glissade de la friandise au fond du sac, je persévère et nouvelle esquive de l’effrontée. L’anguille fait de la rétention de volonté. J’insiste, l’extirpe. Toute gluante qu’elle est, toute collante aussi.

Posée sur mon bureau et allongée de tout son long elle me fait penser à une seiche baignant dans une marre de morve claire.

A y est j’ai cassé le Pyrex me dis-je perplexe. C’est de l’intox il est intact.

Je plonge à nouveau ma main dans mon sac et la retire. Grasse, irrisante et fleurant bon la vanille elle m’indique le lieu du problème. Je scrute suspicieusement la scène de crime.

J’ai compris...cette fois, plutôt qu’être «in» je suis un âne et reste sans voix.

Au cours de la nuit, mue par une force inconnue, ma fiole, tête en bas a, tel un chauve à col roulé après son office, suintée en goutte à goutte. Magnanime et fainéante, cette petite sœur de la nuit au bonnet dévissé n’en a vidée qu’une moitié.

A force de faire la courge je vais me mettre au bio.

Je vide mon sac et découvre que le principe de la capillarité ne s‘applique pas uniquement aux canards ou aux plantes. Mon sac est comme celui d’une femme, un vrai capharnaüm regroupant la moitié de ma vie. Mais mon système de rangement est beaucoup moins performant, d’ailleurs il n’y en a pas.

Pourquoi remettre les chouïnesgôms dans leur boite puisqu’ils ne peuvent se sauver de l’enclos? Idem pour la menue monnaie ou les tickets de caisse vitaux datant de deux ans. Sans parler du morniflard baillant laissant apercevoir des photos ointes par le suc vanillé.

Du papier absorbant pour momifier le sucre d’orge et itou pour éponger le répandu. Je viens de couper l’équivalent de deux terrains de foot en foret Amazonienne. Belle contribution à la sauvegarde de l’écosystème.

Nettoyage du sac, du contenu et du portefeuille. La prochaine présentation de mon permis de conduire amènera le gendarme à penser que je suis pâtissier, ou que je cherche à dérouter un chien renifleur.

Le Mod, écartelé tel un « Transformer’s » est passé à la ouate. Là, se sont les champs de coton qui en prennent un coup. Heureusement la partie électronique est sèche...remontage...essais...tout baigne.

La première taffe de la journée est un vrai bonheur.

Presque deux heures pour le tout, y a pas à dire cette matinée fut rentable et hautement productive.

Mais je m’en fout, mon bureau sent bon. Il ne me reste plus qu’à récupérer un max de sacs plastique pour emmailloter mon flacon sur du long terme.
Faut bien préserver les forêts.


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Quelques nuances plus sombres

Mon anniv...cinq mois 9 jours éclairés aux LED... c'est plus vert...mais le manque fait écho...logique.
Tout le monde est gai; mon rebouteux jubile, mon cardio se logue à mon coté, et mon radio est branché N.R.J... «Ne Rechute pas Jules!» S'époumone-t-il.
Parfois j'ai envie de faire un planté de bâton dans un pouce...jusqu'à l’œil. Mais je ne peut pas; ils m'encouragent à défaut de me soutenir, «La vape doit être provisoire» disent ils. Barriques qu'ils sont, aucuns ne fût téteur invétéré comme moi. Ils ne savent pas ...
Plus de goût, je teste, achète, plus de goût, je teste, achète. Je jongle...base au menthol...l'envie s'étiole...les papilles remises à zéro...pas le compteur. Le rouge pulse de manière alanguis, le plus souvent lointain. Je ne lape pas de lait d'automne... je compense par la tétine à accu.
Elle ne me lâche plus, greffée à la pogne en libre service. Telle une sono elle me distille ces watts.
Pas rancunier de ces déboires avec l’apesanteur le trombone à nicotine m'instille ma dose journalière. Le junky que je suis, au milieu des ténèbres, cherche la lumière. Dans ce tunnel je la distingue au loin. L'air est poisseux, le pavé gluant, le pas fuyant; j'avance sans vélocité. Paris-Roubaix en Draisienne sous la pluie vous connaissez? Là c'est pareil; je connais le chemin et je l'arpente. Une chose est rassurante: plus j'avance et moins il y a de pavés. Vivement le goudron et les grands boulevards.

Motivation des troupes...une nouvelle box. Trop aguicheuse en rouge et résille... j'abdique.
Pas de chance avec la belle, le lendemain elle se jette de la table pour braver Newton. Pendant quelques fragments de seconde elle y arrive et puis s'éclate. Mort de rire, c'est la seconde à se prendre pour Icare.
Box 0 – Ciment 1...deux pièces au sol...la guigne. Il me reste un bâton pour faire un planté...
La belle écarlate est rayée et je revisse le clearo dont le filetage fielleux d'être tombé sans crash pad peine sur 2 ou 3 tours avant d'ancrer. Respiration, inspiration, fire...tout baigne.
L'envie de tabac ne colle plus comme une tique, plutôt comme un taon, de manière sporadique...éphémère.
Vivement le goudron. Je m'imagine déjà en Moïse fendant définitivement les os de ce succube en cylindre.
La route bien que plus facile est encore longue et je le sais.


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ecoute l’aimant
Quand il se fait parjure
Ecoute l’absent.

Ecoute le vent
Quand il se fait murmure
Ecoute, ressens.

Ecoute le blanc
Quand il se fait sulfure
Ecoute l’Orient.

Ecoute le temps
Quand il se fait suture
Ecoute, ressens.

Ecoute le sang
Quand il se fait pâture
Ecoute, pressens.

Ecoute l’enfant
Quand elle se fait futur
Ecoute, ressens.

Ecoute le chant
Quand il se fait césure
Ecoute, riant.




------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Pour mes quoi ?

Il y a six mois
La clope s’en est allée
Loin, par-delà moi ?

Mémoire d’antan.
Morsure bien éthérée
De néons distants.

Bel idiot souvent.
Ma langue parfois cramée.
Les doigts gluant.

Gorge irritée
Au gout du coton brulé.
Novice j’étais.

Achats compulsifs.
Pour être loin des récifs
Sur ces beaux esquifs.

Oh Dieux quels émois !
Douces saveurs exquises
D’une ère sans tabac.

Les nuits agitées,
Aux insomnies célestes
Se sont éloignées.

Les moutons perdus,
Bondissant d’un pas leste
Ont peu survécus.

De grelots frappée
Une faïence en fût
Je ne puis parler.

Mes lèvres gercées
Ne furent que l’aperçu
D’un manque d’ondée.

Clouer le tabac
Sur un tardif pilori.
Cela je le dois.

Sans slogan ? Hella !
En fronde, tous les antis,
Vapotons au La !

Et pour cette fois
Ayant soufflé mes bougies
Demeurons-en là.


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Joli mois de Mai,
A l'odeur jadis poudrée
N'est plus que muguet.

Et l'églantine,
D'or et rouge sang parée,
S'est fait remplacer.


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Continuum



Ce sont nos amis,
Ce sont nos frères, ainsi.
Maillages hantés.

Ceux qui sont partis,
Ceux qui sont restés ici.
Mémoires liées.

Ce sont des oublis,
Ce sont des rêves, choisis.
Murmures tremblés.

Ceux-ci sont unis,
Ceux-ci sont lacés ici.
Miroirs englacés.

Ces sons d'une vie,
Ce sont nos âmes, aussi.
Murons nos souhaits.

Cessons, c'est ainsi.
Scellons nos regrets. Bannis.
Musons tel un geai.


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Ö

Limpides éclairs.
En courbes émouvantes.
Issues de la chair.
 
D’une rage, nées.
D’ombre parfois mélangées.
D’un cœur, enfiévrées.
 
Jaillissements doux.
Cristaux de verre, bombées.
Jalons d’une joue.
 
Rus éphémères.
Routes de soie, irisées.
Ruades d’ondées.
 
Cascades d’émoi.
Exondation d’émotions.
Et de l’eau naît…, moi.


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Avant hier, je m’installe pour lire.
Un bon fauteuil, un bon livre, une Aegis Legend avec Precisio chargé au Kentucky, et le silence.
Pages et lattes défilent et alternent au rythme lent du moment présent.
Tic…..tac…..tic…..tac….tic….tac….
Je regarde autour de moi, aucunes de mes montres ne se trouvent dans la pièce. Je me replonge dans la lecture.
Tic…..tac…..tic…..tac….tic….tac….
Ce bruit de Comtoise arrive à nouveau à mes oreilles. Tic….tac, bien dissociés l’un de l’autre, pas comme le froufroutement d’un calibre de montre, ni avec sa frénésie. Un balancement régulier, lent, une pulsation lancinante. Pas désagréable mais bien présent.
Je pose mon Aegis et vais faire le tour de mon salon...rien. Pas un bruit, juste le silence digne d’une balade entre les tombes.
Je me rencogne parmi les coussins et me replonge dans les aventures de Matt Scudder.
Je lis, je vape, je lis, je v….Tic…..tac…..tic…..tac….tic….tac….
Un tantinet dubitatif je pose mon Aegis sur la table ...Tic…..tac…..tic…..tac….tic….tac…Je la reprends en main ...Tic…..tac…..tic…..tac….tic….tac….Étonnement. Je la repose... Tic…..tac…..tic…..tac….tic….tac. Je la colle à mon oreille... Tic…..tac…..tic…..tac….tic….tac.
Là y a un truc me dis je in petto, je pense à la dilatation du clearo ou de la connection et continu à vaper. Tic…..tac…..tic…..tac….tic….tac.
Je la recolle à mon oreille et avec l’autre main enlève le clearo. Tic…..tac…..tic…..tac….tic….tac
L’Aegis est devant moi, nue, allumée et je ne sais que penser. Je la mets hors tension pour la faire taire et la ré-allume d’un doigt interrogateur...silence. Je la remonte et vape...silence.
Elle le fait de temps en temps, pas à chaque fois, sur un coup de tête ou … pour me prévenir que sa fin est proche ?



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BLANCHE



Esquisse perdue.

Il vient effleurer ta main.

Des lices rendues.



Présents, éthérés

Les tendres cals, tant connus,

Guident ton tracé.



Des maux aux courbes.

Les méandres de fusain,

Eclatent l’orbe.



Ces doigts ressentis,

A tout jamais sur ton trait.

Décillent ta vie.



Demain et dessins,

En devenir sont liés.

Hier pour deux mains.

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Deux ans. La claque ! Rythme des clics, douceurs de la brume. Plus de poils dans le potage, ça glisse.
Depuis mon dernier chapitre il y a eu du planté de bâton, des brouillards rougeoyants, quelques sauts de mouton et des réveils précédant l’aube. De la fébrilité, du doigt qui tremble, des regards vers une carotte scintillante furent au menu de certains quotidiens fanés.
Pas mal de graals porte coton se planquent désormais au fond d’un tiroir. Perdus au milieu de tourets de fils. De quoi recâbler un immeuble de douze étages. Du bon, du moins bon, du glorieux et du détestable. Du délectable et du foireux.
Je tente, ose, essaie, teste. Du « tout fait », du reconstructible, du Genesis, du Genesis hybride, de l’entrée de gamme, du milieu de gamme, du haut de portée, du clone, du pas cher, du trop cher. Du facile à l’infaisable. Je louvoie, tatillonne, expérimente. Des montages simples, travaillés, complexes, pelotesques. Espacées, serrées, les spires m’inspirent sagesse ou délire.

Des rewiuveurs je ne garde que les parties présentation et technique. Je laisse les appréciations personnelles de côté ; un peu comme un bout de couenne sur le bord de l’assiette ; ça peut être bon mais faut pas en abuser. Les surenchères sont lassantes.

Les deux compères du début sont fidèles au poste, souriant, patient et, même s’ils savent que j’achète en ligne, me font toujours découvrir les nouveautés sorties en shop. Parfois c’est l’inverse.

Au fil de mes rencontres des questions ou réflexions ont fusées, parfois idiotes, cocasses, ou pertinentes :

Les copains et autres :

« Il parait qu’on peut mettre de l’herbe ? » …Peut être sans trop tasser …
- Ca déchausse pas les dents ? ...Y a aut’chose qui va te déchausser les dents si tu continus les question idiotes …
- Tu le coupe avec de l’eau ? ... même déminéralisée ?... C’est pas du Ricard !...
- Et quand tu en as plus tu fais comment ? … Ben j’en ai jamais plus …

Les inconnus :

De ces yeux verts, carrossée comme une New Beetle dopée aux coupe faim, elle te mate sans vergogne et te laisse imaginer ce qu’aurait pu être ta soirée si….
T’es content. Décati comme t’es tu penses encore plaire ; jusqu’au moment où tu réalises que c’est pas le matos auquel tu penses qu’elle reluque mais ton set up. Sourires … gène…rires … cafés…discussion en terrasse … échange de fluides, d’infos, de conseils. Le café est froid … qu’importe. Il y a dans l’air une légèreté de la lumière qui freine le temps. Un moment figé, une bulle intemporelle.
Une poignée de mains, … c’est fini. Belle rencontre autour de deux clearos et de 4 ou cinq fioles.

Une boutique.

Un presque vieux, traces de dents de peigne dans le cheveu huileux, veste pied de poule noir et blanc dégradé crasse, Jean slim et basquettes hors de prix, se trémousse devant moi.
Précédé par sa hargne, à un mètre du présentoir, tel un camelot il harangue (*voir note en bas de page) les six pèlerins présents qui dégoulinent par 40°. Un fleuve fielleux se déverse en continu sur une vendeuse taillée comme un rat d’opéra. Teint de porcelaine contrasté par les méandres de ces veines. Du haut de son mètre cinquante elle encaisse les reproches sans moufter. Immobile bloc de marbre blanc digne des plus belles Vénus.
Sentant l’abruti prêt à bondir je fais un pas en avant pour intervenir au cas où et vois sa main diaphane se lever pour me signifier qu’elle contrôle. Je reste derrière le poulet prétentieux. Histoire de le calmer je le farcirais bien avec un gros bouquet de Camomille…mon proctologue m’a montré comment faire… ça marche peut-être aussi avec des sachets de tisane « Nuit tranquille » … va savoir.
Au bout de sa diatribe et de son souffle il exige le remboursement intégral du matériel acheté le matin même dans cette p…ain de boutique. Silence…
La vendeuse de sa voix usinée comme un scalpel, douce comme la soie et glaciale comme une bise Sibérienne fait chuter la température de 20°…une phrase… « Cher monsieur sachez que l’on n’utilise pas une résistance préconstruite de 0.8 Ohm à 90 Watts et que pour votre remboursement il va falloir vous adresser à mon concurrent installer un peu plus bas dans la rue car nous ne vendons pas ce type de matériel. Bonne journée ».
Silence…. Eclats de rire général. De l’écarlate le godelureau vire au cramoisie, dégouline. Il bafouille, tremble, pique du nez, manque de s’étaler en butant dans une vitrine et décanille en se prenant le nez dans la porte vitrée. De l’éclat on passe au fou … rires. Une minute puis deux, on tente de reprendre un semblant de sérieux. D’albâtre, les joues de la souri sont devenues pomme d’amour. « Et vous m’sieur ? c’est pour m’engueuler ? » « Nân m’dame » et la gondole nous reprend.
En sortant, à force d’avoir fait l’accordéon, j’avais mal aux abdos j’vous raconte pas. D’ailleurs j’ignorais en avoir.

Deux ans sans une sèche, deux ans…j’ai du mal à y croire et pourtant. Tout ne fût pas rose, ni facile, ni sans anicroches et pourtant j’y suis aux deux ans. J’en suis le premier étonné. Plus de trente ans de cigarettes, des pics à deux paquets de Camel/jour dans ma folle jeunesse puis jusqu’à 12 gr de tabac à rouler/jour en plus de la pipe et parfois du cigare et rien ne m’aurait fait arrêté… Rien ne m’a fait arrêter !... Pas même le manque de souffle, pas même le manque de gout, ni l’odeur froide, ni les risques connus, ni l'infarctus fait il y a quelques années…rien. J’adorais fumer, le geste, l’odeur, la texture du tabac, le gout de la cigarette, le rituel d’allumer ma clope au Zippo… Tout. C’était un réel plaisir. Et ça me manque. Encore. Souvent.
Rien que d’écrire ces lignes me fait repenser au plaisir éprouvé alors. C’est une envie diffuse, éthérée, rien à voir avec les morsures du début. Une idée fixée comme un piton planté dans un bloc de granit.

…j’vous laisse j’vais tirer quelque puffs…

Rien n’aurait pu me faire stopper et pourtant il n’a suffi que d’un déclic pour une prise de conscience immédiate. Le bon moment au bon endroit. Cela s’est joué en moins de dix secondes…réellement.
Tout ne me manque pas actuellement dans la clope, je laisse volontiers de côté l’odeur dégagée. Autant je suis nostalgique du gout, du geste (etc…) …autant l’odeur…exemple :

Je fais une broc et au milieu d’une allée me retrouve derrière deux mich'tons fumant des gauloises sans filtre (mes premières clopes). Le vent rabat la fumée vers moi et…je vire au blanc…estomac qui remonte…amygdales collées aux incisives…envie fulgurante de poser un râteau…je trouve une chaise, m’assoie, respire à plein poumon (style petit chien lors d’un accouchement, mais là faut pas pousser) …pas de pizza liquide cette fois. Je n’en rajoute pas ; la propriétaire de la chaise voulait appeler les secours car elle croyait que je faisais un malaise. Immonde cette odeur. Il me suffit de croiser un relent de cigarette pour me rendre compte que j’ai un estomac. Un comble, au resto je préfère manger à l’intérieur. Je fuis mes collègues fumeurs et repère une cigarette allumée à plus de 30 mètres. Si j’avais été accro à la coke j’aurais trouvé un poste comme chien renifleur en aéroport. Pas simple ; et dire que mon entourage subissait la même chose…

Sur mon bureau trônent mon dernier paquet de clope et mon dernier paquet de tabac aux ¾ plein et un paquet de feuille.
Parfois je les ouvre et y plonge mon nez…ça sent de moins en moins bon.

Suis-je sur le bon chemin ? Sans doute ; le pavé sous mes pas erratiques est de plus en plus lisse. Reste les cailloux épars qu’il me faut contourner…j’crois que j’vais m’acheter un nouveau clearo.

Si dans notre jeunesse nous avions eu la sagesse due à notre expérience et à notre âge actuel nous aurions été les maîtres de nos vies.


(*) Cf la sardine citée plus haut dans ce topic. Harangue (nf) : femelle du Haraiiingue dans le Sud de la France.




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Confinement. Plus de trente jours encloisonné dodelinant de la tête d'un mur à l'autre.
Les bahuts sont rangés au fil à plomb, le lavier rutile, et les lourdes ont pris trois couches de ripolinage pour filer le temps. La cahute à beau avoir deux étages les guibolles ont besoin de vadrouiller. Je remplis mon sauf-conduit et pars en maraude.
Une heure...60 minutes...3600 secondes... 7000 pas...un regard sur ma toquante...Go.
Il fait tôt, la rosée finie de sécher, de-ci de-là un claquement de volet, le soleil donne un ton argenté à ce qui m'entoure.
Une...deux...une...deux...chlintement de la semelle qui rythme mes pas, balancement des bras, frottement de ma besace...je trace dans une ville déserte. Dans certaines rues je fais des méandres pour éviter les potirons minés semés dès potron-minet par des canidés aux maîtres endormis.
Je trace, ...dans une ville exsangue, déserte, vidée de sa substance. J’ai l’impression de me retrouver dans un vieux film des années 70 aux décors urbains minimalistes. Les rues paraissent plus larges, les maisons plus hautes. Je trace...le silence...omniprésent...pesant. Je trace...les rares péquins rasent les murs. Je trace ...au milieu de la route, les hardes de fardiers ont disparues. Je trace ...cerné par les rideaux de fer et certains étals dignes d’une période de restriction pas si lointaine. Les files devant les boulangeries ne sont pas là en noir et blanc mais bien en couleurs, ici et maintenant.
Je trace...l’heure de sortie arrive à son terme...me reste quarante minutes...volées en remplissant mon passe-debout...j’ai presque honte.
Une place, une église, des bancs, pas âme qui vive à moins de 40 mètres. Un banc pour souffler, un banc bienvenu, au soleil, rien que pour moi. Extase de sentir la lumière. Je chausse mes bésicles et récupère un bon livre et ma box au fond de ma musette.
Plongé dans ma lecture je fais le vide autour de moi...page...puff...page...puff...plus rien ne m’entoure, plus d’image, plus de son...rien que les mots.
Un coup de klaxon me fait sursauter...garée sur la place à deux mètres de moi une bouzine bleu et blanc estampillée P.O.L.I.C.E fait de l’ombre à mes pieds.
« Bonjour monsieur, c’est la police ! » me dit la conductrice d’une vingt cinquaine d’années.
- Bien le bonjour à vous également, je sais que vous faites partie de la Police.
«  Comment ça vous savez ? »
- Ben, j’me doute bien que vous n’avez pas piqué la voiture…
Elle rougie, et son acolyte se bidonne...je crois qu’elle n’a pas le sens de l’humour.
« Vos papiers et votre attestation s’il vous plaît »
J’obtempère et tends les deux à bout de bras pour qu’elle les déchiffre. Taquin comme je suis, un format A4 me permet d’imprimer 4 autorisations.
« Je n’arrive pas à lire, pourriez vous vous rapprochez ? »
- Nân, mes papiers sont à moins d’un mètre de vous et vous n’avez pas de masque.
Elle plisse des yeux, et je vois qu’elle cherche un truc à dire…
Son coéquipier sort de la voiture...je crois que va y avoir du rififi pour mézigue. Il sort de la voiture et ...oh my god !...doux Jésus ! La cinquantaine tassée il est digne des éphémérides imagés, son pantalon gainé nous dit que même la calandre y est. Un dieux du stade...une moustache digne de Max Meynier et Marcel Beliveau réunis. A coté, Jean Ferrat c’est de la groupie de chansonnier…
« Vous faites quoi ? »
- ben je lis et je vape
«  Vous faites quoi ? »
- Je vapote
«  vous fumez sur un banc ! »
- nân, je vapote, y a pas de tabac…
Là c’est la jeunette qui ricane, et lui explique.
« C’est bien ce que je dis, vous fumez sur un banc ! »
….crénom d’un chien, un obtus...je tète et fais le taiseux…
« Il est interdit de rester sur un banc, vous devez bouger, on repasse dans cinq minutes »
Il remonte et ils partent.
M’en fout, il me reste encore du soleil et du vent...pour cinq minutes.



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En duo mêlées.
Ville de rêves, d’espoirs.
Son fanal brisé.

Elancées si loin
Rêve fou d'un funambule.
Défiant, serein.

Rareté du trait.
Parallèle de la ligne.
D’éclats sont parées.

En duo, fêlées.
Les vrilles pilotées, noires.
Sont venues frapper.

Ebranlées sans fin.
Luttent, et déjà basculent.
Débris et chagrins.

D'ébène cernés.
Vos seuls noms connus s’alignent.
En lettres cendrées.




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Récit de bien avant la vape, de souvenirs partis en fumée.

Une nuit de suie gorgée d’eau. Les gouttes de cendres collantes donnent l’impression de se faire rincer les os. Portées par les rafales de vent les giboulées poisseuses dansent et engluent la moindre surface et carré de peau.
Un vent, veule, vicieux, vénal virevolte de rage pour mieux clouer les hallebardes sur nos corps transis. Il y a longtemps que mon pardessus sert d’éponge. En compagnie de rares manchots immobiles j’attends le train.
Un quai de gare, désert, perdu en cambrousse. Ilot de béton pour un rêve d’ailleurs. Quatre projecteurs poussifs, semblant flotter en guirlande, suturent l’obscurité de halos jaunâtres. Rien au maigre horizon pour se protéger d’une obscurité pénétrante, glaciale, implacable.
Mon regard est attiré vers l’escalier de quai d’où, au ralenti, émerge une masse informe, une sorte de cocon. Un monceau de laine gorgé d’eau vaguement humanoïde passe devant moi.
Je remonte mon col et distingue la voix sensuelle des haut-parleurs graillonner l’arrivée de mon train. Hurlement du métal, déchirement des tympans… Les rames dégueulent un flot continu de silhouettes atones aux yeux rougis par le manque de sommeil. En bout de quai je devrais avoir de la place dans le dernier wagon. A l’arrache je me trouve un siège dans un compartiment…place sans vis-à-vis…luxe pour étaler mes guibolles dans cette boite saturée d’humidité et de musc de mouton mouillé. Seul… je lorgne la banquette avec envie…s’allonger…dormir.
La porte coulissante glisse et la chenille du quai apparaît. Le haut du corps esquisse un hochement de tête en désignant l’espace libre en face de moi. Un geste de la main et le bloc spongieux s’écroule avec un bruit de succion. Trempé? Plutôt un bloc d’eau gélatineux, qui se relève et commence à s’effeuiller. Au fil des vêtements enlevés la chenille se fait libellule. Un à un elle suspend ces hardes aux portes bagages, les vitres peu à peu se couvrent de buée. Ne reste plus qu’une fille habillée à la mode de son pays et d’un autre âge…Pays de l’Est me dis-je. Elle s’installe et me tends sa main que je sers, sans parole. Derrière ces immenses lunettes les yeux de cette nana de Moscou rient. Un regard pétillant teinté d’ambre, malicieux, franc. Il y a dans l’air comme une odeur de yaourt bulgare, acidulée, agréable.
Assise en face de moi. Immobiles nous nous regardons, en silence, sans curiosité, sans aprioris. Son pantalon en velours vert bouteille dont les ourlets cachent une paire de chaussure en cuir détrempé est assorti à son pull tricoté main. Rouge bigarré d’orange, informe, une cible émouvante. En voyant les mailles et les coutures je me dis qu’elle a dû sauter pas mal de numéros du «Pigouin», ou alors elle à fait un mix avec le «Phildar». Elle a mon âge et j’ai le sien mais; comme patinée par les coups de la vie, elle donne l’impression d’avoir vécu et bourlingué depuis des siècles.
Je sors mon tabac et, tel le train, je roule. Je vois ces yeux scruter mes mains et lui tend ma cigarette. Qu’elle accepte. Claquement du Zippo, feulement de la pierre, vapeurs d’essence. Nous fumons. Nous nous regardons dans le silence brisé par le staccato de ce wagon hors d’âge. Nous dodelinons sur des aiguillages usés, mal ajustés. La motrice, sortie des ornières métalliques, s’élance laborieusement, prend son envol, déchire le mur de pluie. Nous fumons, savourons ces volutes grises. De son sac collé à sa cuisse elle tire un thermos et une timbale en alu. Je déplie la tablette encastrée dans la paroi. Elle y dépose son attirail et verse un liquide noir de geai dans les deux tasses. Une odeur de café, puissante, lourde, se répand dans l’habitacle et se mêle aux effluvent du tabac. De ces doigts aux ongles rongés jusqu’au sang elle pousse celle en alu vers moi. La tasse est tiède entre mes mains, l’odeur entêtante. Je lape prudemment. Sans sucre, tellement concentré qu’il en est écœurant, une décoction à pouvoir y planter une cuillère. Immonde…et pourtant...se fut l’un des meilleurs cafés qu’il m’a été donné de boire. Nous fumons, nous buvons, nous nous regardons, nous nous réchauffons. Et parlons…en même temps. Rires.
D'une voix griffée, érodée, chaude, enveloppante, aux accents slaves elle tente de me donner son nom et je fais de même. Rires devant l’incompréhension mutuelle, je roule et on fume. On discute, échange, communique, comme on peut. Comme si l’on s’était quitté la veille. Les mots coulent en filet puis en rivière et enfin en fleuve. Des mots d’anglais, d’allemand, de sa langue, de la mienne, de nos mains. Des mots dessinés, mimés, esquissés, amorcés puis complétés par l’un ou l’autre. Des mots étranges, étrangers, parfois étranglés. Je roule et on fume, une cigarette pour deux, sans gêne. Posée sur la tablette en formica la clope laisse une trace brune bientôt rejoint par une seconde, une troisième puis je ne sais par combien d’autres. Son regard ébahi lorsque je pose un paquet de Dunhill . Neuf. Je lui en offre une, elle l’allume, la tient telle une icône et tire dessus à petits coups précieux. Elle m’explique, le prix, la rareté, l’achat à l’unité, le fait de ne pas pouvoir fumer de telles cigarettes n’importe où au risque de d’être très mal vu. Je lui explique la profusion, le bon marché, le vaste choix des marques dans mon pays. Les yeux emplis de pluie elle me parle de rayons vides, de bastonnades sanglantes, de méfiances, d’affrontements, de journaux bâillonnés. Je lui parle de liberté de presse, de choix, d’opinions, de religion. Ahuris, nous nous décrivons deux mondes totalement opposés séparés seulement par quelques milliers de kilomètres. Je ne roule plus, le paquet de cibiches diminue lentement. Sa salive a un goût de sucre. Je lui parle de son pull, elle me parle de sa grand-mère qui lui a enseigné le tricot et l’art du napperon sans crochets. Elle me montre. Une bobine de fil, ces doigts, des nœuds, c’est tout. Je tente, rate, embrouille. Pataud, j’admire la technique et sa dextérité. J’allume, on fume, on parle. J’aimerais que cela soit sans fin.
Sur le quai de gare je remonte mon col. Un crachin glacial dégouline. Au loin un feu rouge s’éloignant se distingue encore. Il y des trains qui rapprochent et d’autres qui séparent. Certains font les deux. J’ai faim, cherche un distributeur, mords dans un Mars. J’ai la gorge serrée. D’avoir trop fumé sans doute. Foutaise. Je jette l’emballage. Claquement du Zippo. Sur le quai au ciel plombé ma clope n’a plus le même goût.
De cette fille je n’ai plus eu de nouvelles. L’enveloppe qui m’est revenue était barrée de mots qui n’étaient pas mimés. «N’habite plus à l’adresse indiquée».




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3 h 51 au garde-temps, je viens de passer 1h30 à préparer deux Kg de coings pour faire de la confiture. Bichonnés, lavés, coupés en morceaux...et je viens de m’apercevoir que je n’ai que trois bocaux vides. Un de Rollmops, un de cornichon et un dernier non identifiable. J’ai le choix, soit je finis le bocal de pâté et celui d’olives et pis celui de pickles ou je vais réveiller la voisine. Je risque rien à tenter...mais bon je crois savoir qu’à cette heure les gens aiment dormir.
Ca vous intéresse la recette ? Alors on y va.
Eplucher des coings pour obtenir 2 Kg de fruits. Pour cela on vire la peau, le trognon, on mets de coté les vers et les parties boulottées par les nuisibles. On lave, on rince et on va se faire quelques points de sutures après le planté de couteau dans la paume, c’est con un coing, la coque est à l’intérieur. Une astuce, on épluche pis on coupe tous ce qui n’est pas dure autour du noyau. Je sais y a pas de noyau, c’est pour l’image. Ensuite on coupe le tout en petits morceaux, petits, petits. On lave, on rince. On pèse et on y colle dans une gamelle. Pour ceux qui souhaite des protéines animales ils peuvent ajouter ce qui a été mit (s?) de coté. Et on couvre d’eau, plus un centimètre. On fait cuire, enfin plutôt la cuisinière, celle avec des bouton qui tournent, pas mon épouse qui dort encore, jusqu’à ce qu’ils soient tendre. Et à ce moment on verse autant de sucre qu’il y de fruits. 1Kg pour 1 Kg, 2 pour 2...On ne compte pas l’eau. Cuisson 1 h jusqu’à obtenir...je m’interrompt, je finis les pickles...un sirop. Sur une assiette le jus de coing doit figer, pas trop sinon ça fait de la pâte de fruit. En cours de cuisson on peut mettre ce que l’on veut, harengs, poireaux... En ce qui me concerne j’ai mis 200 gr de fruits de canneberge confits, 100 gr de citrons confits en ch’ti bouts, 150 gr de noisettes concassées. Pour ouvrir les noisettes j’ai une technique ancestrale, je le fais avec les dents. Ca permet de garder la mâchoire en forme et au goût on repère celles qui sont pourries. Sinon entre deux cuillères à soupe ça va aussi, mais c’est moins drôle.
Voilà , on mets en pots, y reste un peu de pâté de sanglier dans un, c’est pas grave...se sera « confiture de coings façon chasseur » ...




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La première fois

Un matin comme un autre, prit dans une gangue d’obscurité. P’tit dèj au thon sauce tomate et reste d’omelette aux champignons le tout arrosé au jus d’orange. Dehors... - 4 ...j’vais éviter la gnôle pour me réchauffer. Je remplit mes clearos, vérifie mes accus, m’auto-autorise, enfile mon cuir et mon bonnet. On m’a toujours dit de ne pas mettre mon nez n’importe où mais dans ma poche je glisse un truc qui a la même couleur qu’un emballage de Durex extra safe. Utilité similaire mais pas sur la même extrémité.
La nuit s’accroche au bitume, la lumière blafarde d’un jour naissant peine à s’imposer. Je suis au milieu de rues désertes, libérées de tout véhicules. De part et d‘autre des rectangles de lumière me font voir des tranches de vies inconnues d’inconnus. Une mamie en peignoir, gants, bonnet, balaie son porche. Là une donzelle bo-bo-boc se fait traîner par une serpillière haletante à poils longs. Laisse dans une main et sac plastique dans l’autre, la panoplie de la pro. meneuse de chien est complète. Si le mastard à quatre pattes se met à courir elle se transforme illico en pierre de curling. Vu la taille du canidé elle aurait mieux fait de remplacer le sac par une brouette.
Claquement des portières de ceux qui vont trimer, bruits de balayeuse, clinquement des cloches, odeur de croissants chauds rythment ma balade. La brume instille une note surréaliste, une fresque aérographée signée R. Deckard.
Sur le bitume, sans parcimonie parfois, poussent depuis quelques temps une nouvelle sorte de fleurs. Pastelles, bleues parfois blanches elles s’essaiment sans trop de mal sur les trottoirs et égaient les pieds des arbres. Bien que pourvues d’élastiques, insuffisamment tuteurisées sans doute, elles marquent le résultats de gestes désinvoltes. Bas les masques, c'est le " je balance et m’en tape". Un pan d'éducation à refaire sans doute.

Envie de nicotine

Je glisse ma main dans ma besace pour prendre ma box, farfouille, cherche. Rien...
Comme un ado fébrile lors de sa sortie du samedi soir avec sa première petite amie, je palpe, tâte, fais les recoins du tissu, inspecte sa doublure, explore son moindre pli de coton. L’étoffe crisse sous mes doigts affolés….He! He! ...Stop! .....Va pas t’imaginer des trucs...Je cherche simplement ma box dans mon sac...en toute (in?) - quiétude.

Rien.

Je stoppe, recommence, rien...perdue? Tombée?...Oubliée! Sur mon porte manteau...la coooouuurrrrgge !!
Un voile de sueur glaciale devrait être sous peu au rendez-vous, je récapitule les emplacement des tabacs pour une Blu, situe sans mal où crèche un pote vapoteur, répertorie les pharmacies du coin qui sont fournies en gomme, calcul mon itinéraire de marche le plus rapide pour revenir au bercail. P’t’être qu’en raclant bien au fond d’mon sac je trouverai quelques brins de tabac pour m’en faire une boulette de Snus...J’appréhende grave...j’vais avoir le seum après la mouise. A l’opposé d’avoir eu du fun auprès de ma Louise. Ça va partir en quenouille c’est sur…

Ben nân...pas l’ombre d’un stress, pas le moindre sentiment de panique, pas un tressaillement nerveux...un vrai Bouddha tendance Zen. Moi qui, pour éviter de stresser, sortait toujours avec au minimum deux paquets de feuilles, deux paquets de tabacs et trois Zippo puis avec au moins deux box et trois clearo pleins sans compter la fiole de jus pour une balade de trois heures, ben là que dalle... le palpitant est au calme et l’esprit serein. Un vrai stoïcien. Comme a dit un gazier qu’est mort y a longtemps «Chasse tes craintes et il n’y aura plus de tyran pour toi». Et pis c’est tout.
Ma balade se poursuit avec un je ne sais quoi en plus, ou plutôt en moins. Sans doute le poids d’une addiction qui peu à peu diminue.
Sérieusement je m’épate, pas de manque ressenti, juste une petite envie de ma tétine mais sans plus. C’est comme le carré de chocolat manquant après un café, on y pense et on n’oublie.
Alors bien sûr se fût fortuit, je ne le fis pas exprès. Je n’étais pas loin de chez moi et le laps de temps fut court. Mais il y a un coté rassurant non négligeable...je peut me passer de ma béquille... momentanément du moins. Me reste à le faire en toute conscience, et là...ben ...pas encore.
Bon, j’vous laisse, vais tirer quelques lattes.




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Cristaux


Achrome dansant.
Légèreté dans l'air, pur.
Chuintement chantant.

Les rondes feutrées.
Immaculées et glacées.
Viennent à nos pieds.

L'éther froid, glaçant,
En de fragiles sculptures,
Frôle doucement.

Les enfants lainés,
Qui en sommeil l'ont rêvée,
Dansent, essoufflés.

Souvenir perlant
Sur ma langue dans l'air pur.
Je vais, en riant.





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À l'heure du laitier


Neurasthénique
Rosé, plombé, compacte
Ciel d'ombrage, gris.

Fiel granitique
Posé, tombé, réfracte
Un rouge souris.

Miel tel des briques
Drossé vers l'écarlate.
Voit l'aube rubis !

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J’prends mon litron et je secoue, ma fiole d’arôme et je gigougne, les booster et je remue. Je mélange et je trémousse. J’entrepose et parfois, pris d’une compulsion frénétique, je fais se remuer du croupion mes boutanches et chopottes.
Ici, pas question de couillotin ou d’huile blonde mais d’ambre, de nectar.
A chaque remontée d’ascenseur le rituel est instauré, j’émulsionne le dive jaja et l’inocule au clearo.
La mastroquette étant douée, j’m’enjaille à sucer du noyau de pêche à tout va.
Un rite quasi ecclésiastique , mystique; le brinbalement des rouillardes est entré dans mes mœurs.
Un T.O.C du D.I.Y

Ma taulière vient de m’étriller sévère.
Avant de m’en remplir un godet je viens de faire la même chose avec une bouteille de Coca...

No comment......
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Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont forcément raison.
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Re: Mon anniv

Message par Icemilk » lun. 19 avr. 2021, 10:05

Rétrospective d'un mégalomane... :roll:
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Re: Mon anniv

Message par Léni » lun. 19 avr. 2021, 10:40

:lol:

J'ai commencé à lire ....puis, je me suis dit que ça me disait quelque chose :? ..j'ai scrollé un peu et j'ai redécouvert tes poèmes :respect: ...Me suis demandée si tu venais faire tes adieux :o

C'est chouette d'avoir condensé..pour ceux qui arrivent et découvrent ;)
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Re: Mon anniv

Message par Icemilk » lun. 19 avr. 2021, 11:02

Léni a écrit :
lun. 19 avr. 2021, 10:40
:lol:

J'ai commencé à lire ....puis, je me suis dit que ça me disait quelque chose :? ..j'ai scrollé un peu et j'ai redécouvert tes poèmes :respect: ...Me suis demandée si tu venais faire tes adieux :o

C'est chouette d'avoir condensé..pour ceux qui arrivent et découvrent ;)
Des Adieux....que nenni !
Et tu as vu juste, j'ai fait un récapitulatif pour ceux qui prennent en cours ... et ils sont les bienvenus :D
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