Lecture biaisée des statistiques ? Je les choisis, les indique en référence, et effectivement m'enquiers assez systématiquement des liens d'intérêt des auteurs. Oui, c'est mon droit à une certaine subjectivité. Ceci dit, j'apprécierais que cette critique soit mieux documentée pour pouvoir y répondre. Je lis cela comme une insinuation - non fondée. Références svp...shamo a écrit :Je rejoins tout à fait l'avis d'Amanda (et d'autres) quant aux propos de Randall sur les substituts nicotiniques. Le problème c'est que Randall fait exactement ce qu'il reproche aux labos, à savoir retenir les choses qui l'arrangent. Ajoutez à cela une lecture biaisée des statistiques quand ce n'est pas tout simplement de la mauvaise foi.
Nous disons au contraire que ces gri-gris recommandés par des experts liés à l'industrie rendent stupides et déresponsabilisent. Les nombreux et récents scandales pharmaceutiques (Mediator, HPV, Alzheimer, etc.) ont fourni la preuve que ces liens d'intérêt sont un facteur de risque sanitaire. Les approches se dispensant de produits chimiques d'aide au sevrage n'ont pas d'effets secondaires par contre...shamo a écrit :Nier la dépendance à la nicotine en donnant l'exemple de la femme enceinte, c'est oublier quelques détails. [...] Alors la question est simple, tous ces gens sont-ils des ***[censure auto terme diffamatoire]*** ? Je ne le pense pas.
Le fumeur - la fumeuse dans cet exemple - imagine que continuer à absorber de la nicotine pharmaceutique va l'aider à se passer de nicotine, et malheureusement cela ne se confirme pas dans les faits. Cela rend le fumeur "stupide" au sens où il se convainc qu'il a un problème - lui- alors que c'est la faute d'une solution de sevrage inefficace autant qu'inutile. Je critique la désinformation du marketing d'industriels intéressés, et préconise plutôt de faire appel à la compréhension de la dépendance par le fumeur, faire appel à son intelligence : c'est plus judicieux. Il n'y a aucune raison de nier le rôle psychostimulant de la nicotine, que tout fumeur ressent bien. Et d'ailleurs, à ce titre, la nicotine pharmaceutique n'est pas un "placebo" : elle est active, même à très faible dose !
J'aurais aimé que ceux qui critiquent mes propos remarquent que je n'assimile pas la nicotine prétendument "thérapeutique" à la nicotine de e-liquide. J'en suis au même stade que la plupart des vapoteurs sur ce forum, en constatant que la cigarette électronique permet de se défaire assez généralement, et aussi assez facilement et durablement de la cigarette de tabac, et que ceci se fait - le plus souvent disent les études - avec un dosage en nicotine. Et dans les 75 articles sur la ecig dans Unairneuf.org, je ne crois pas qu'il y en ait eu un seul rejetant cette approche de réduction du risque. Pas de faux procès svp. : je ne critique que des recommandations s'imposant aux professionnels de santé, celles de l'Afssaps (2003) tout particulièrement et qui constituent toujours la norme d'une corporation :
Malheureusement, sans suivi ni accompagnement psychologiques, le service rendu de la nicotine pharmaceutique est NUL. Une référence récente ? Les pAAAtchs font encore pschitt http://www.unairneuf.org/2011/12/patchs ... chest.html.Recommandation Afssaps mai 2003 a écrit :Le traitement nicotinique de substitution est la thérapeutique la plus ancienne et la mieux évaluée et présente un rapport bénéfice/risque particulièrement élevé. Il doit être privilégié. Le suivi et l’accompagnement psychologiques doivent toujours être associés à la prescription des médicaments du sevrage.
Je trouve troulant aussi que cinq ans après son lancement, aucune étude sur l'efficacité de la varénicline (marque Champix de Pfizer) en population générale ait été publiée. On ne dispose que de tests expérimentaux avec des volontaires bien choisis. Bizarre, non ?
Oui, ces catégories sont intéressantes sur le plan académique. En pratique, le cerveau permet de faire face aux envies de fumer. Et je crains qu'il n'y ait que lui à pouvoir le faire dans la durée, sans drogues palliatives...shamo a écrit :La question de savoir si la dépendance est psychologique ou physique me semble mineure finalement. Il s'agit juste de constater que l'on a un comportement mettant en jeu notre santé, qu'on en est parfaitement conscient mais qu'on n'arrive pas a s'arrêter. Que ce soit l'esprit ou le cerveau qui réclame une clope ne change pas grand-chose (et puis au fond, tout se passe dans le cerveau en somme).
Reconnaître cet héritage, ça pose problème à qui ? Pas à moi. Allen Carr est vraiment une référence dans le monde du tabac. Il est certainement l'homme qui a aidé le plus grand nombre de fumeurs à arrêter en Europe, avec ses millions d'ouvrages en particulier. Comprendre comment - et pourquoi - sa méthode est relativement efficace n'est pas évident. Les professionnels de santé sont vraiment dans leur monde purement biologique et ne peuvent appréhender ces approches de bon sens et pour eux trop simples. Je suis honoré que le Pr Molimard, le fondateur de la tabacologie en France, m'ait demandé de présenter la "méthode Allen Carr" aux étudiants du Diplôme Universitaire de Tabacologie (Paris XI) : il a dû lui sembler que je la connaissais assez bien... et qu'il était regrettable que les tabacologues diplômés la méconnaissent autant. Le résumé de l'intervention est publié (gratuitement) sur Unairneuf.org pour référence.shamo a écrit :Randall pense pouvoir généraliser son expérience à tout le monde, c'est là qu'il se trompe. En fait sa méthode me fait penser à du Allen Carr relooké.
Il est difficile de faire mieux que ce que permet cette méthode, autant sur le plan quantitatif (taux de succès durable) que sur le plan qualitatif du confort de la période d'arrêt. J'ai inventé quelques techniques pour tenter d'y parvenir, dont un outil de pronostic d'échec : ce n'est pas un modèle de la réussite mais en détermine une condition nécessaire, ce qui permet d'éviter les tentatives vouées à l'échec (pour l'instant on n'a pas mieux). En final, je crains que l'élément déterminant soit dans la tête - et occasionnellement la physiologie - des candidat(e)s à l'arrêt sollicitant une aide : le processus de sélection, notamment par le paiement de la prestation, la confiance que l'intervenant sait établir, etc. jouent à mon avis plus que telle ou telle astuce. Il est plus aisé d'arrêter en groupe, il est plus aisé d'aider des personnes en bonne santé, etc... Comme il est plus aisé d'aider des personnes en bonne santé, prendre les fumeurs pour des malades comme y sont incités les professionnels de santé semble assez contre-productif.
Merci de cesser ces attaques soupçonneuses ad hominem. Ma participation à ce forum comme à l'émission de la Radio Arc en Ciel sont bénévoles et je me garde d'y faire pas la promotion de mes services. Si vous avez une demande à formuler, je vous invite à me l'adresser en messagerie privée.shamo a écrit :Enfin je dit ça à vue d'œil puisqu'il ne la décrit pas au final. C'est d'ailleurs pas très sympa de réserver aux plus fortunés une méthode si efficace.